Galerie d'Eleanora

Mon esquisse de début de roman:

Ce soir là, Gaïa ne s’endormit pas. Seul le tic-tac régulier du réveil la tirait parfois de ses pensées et l’empêchait de plonger complètement dans ses idées farfelues.
Car cette jeune fille était des plus étranges.
Finalement, elle se leva complètement et se dirigea vers la fenêtre. Elle l’ouvrit en grand et contempla le paysage. Rien d’extraordinaire, juste la campagne et beaucoup plus loin, l’océan. Gaïa sourit, heureuse de pouvoir être enfin là puis s’assit sur le rebord de sa fenêtre, ses jambes pendant dans le vide.
En dessous, un vieux couple rigolait, assit à la terrasse de l’hôtel, accompagnant le doux cri des grillons tardifs et printaniers. Gaïa écouta un moment les deux personnes âgées et se prit à rire aussi.
Tout était si calme et reposé ici… Peut être, qu’avec une chance, personne ne se poserait des questions sur elle dans ce village, peut être qu’elle avait une chance de vivre normalement, éloigné de ceux qu’elle avait aimés et haïs.

Elle finit par se décider à rentrer à nouveau dans sa chambre. Après s’être retrouvée sur le plancher, Gaïa ferma la fenêtre pour se diriger vers son lit où elle se coucha et s’endormit rapidement pour sombrer dans ses rêves les plus fous les uns que les autres.

Lorsque le lendemain, quelqu’un frappa à la porte se sa chambre, la jeune fille sursauta. Elle se leva en vitesse et se dirigea vers la salle de bain où elle s’habilla toujours aussi rapidement avant de courir jusqu’à la porte.
Elle l’ouvrit et fut surprise de voir un homme, grand de taille, tenant un carton. Gaïa fronça les sourcils. Elle n’avait jamais vu cette personne et de plus, elle n’attendait pas de visite avant vendredi.
-Bonjour, vous avez dû vous tromper, je n’attendais pas de colis monsieur…
Elle ferma la porte ou du moins, elle essaya car le pied de l’homme bloqua la porte.
-Gaïa, c’est pour toi.
Elle fronça les sourcils. Comment savait-il son nom ? Qui était-il ? Elle prit néanmoins le paquet et referma la porte. Cette fois-ci, l’homme ne l’en empêcha pas.
La jeune fille attendit que les pas se soient éloignés pour aller s’asseoir à son bureau, afin d’ouvrir le carton.
Elle ouvrit lentement l’emballage, par peur de découvrir quelque chose d’affreux. Lorsque enfin elle eut fini, elle eu un mouvement de recule.
C’était un oiseau. N’importe qui aurait pu le trouver normal si ce n’importe qui n’avait pas remarqué sa couleur. Il était de la même couleur que le sang et ses yeux bleus regardaient attentivement le visage de Gaïa.